Un gain de poids rapide durant les six premiers mois de la vie du nourrisson pourrait entraîner un risque d'obésité dès l'âge de trois ans, selon une étude menée par des chercheurs de l'université de médecine de Harvard, et de l'hôpital pour enfants de Boston. Cette étude sera publiée dans l'édition d'avril du journal Pediatrics.
 
559 mères enceintes ainsi que leurs enfants ont été étudiés, les scientifiques étant particulièrement attentifs à l'évolution du poids de ces derniers jusqu'à l'âge de trois ans. Les chercheurs ont examiné le gain de poids, mais surtout la rapidité à laquelle cette prise de poids a eu lieu.
 
Exemple frappant, deux enfants pesant le même poids à la naissance, pèsent six mois plus tard 7,7 kilos et 8,4 kilos, soit une différence de 700 grammes. Le plus lourd de ces deux enfants aurait 40% de risque en plus d'obésité à l'âge de trois ans, selon les résultats de cette étude.
 
Les chercheurs n'ont pas réussi à établir des raisons sociales et comportementales sur la nourriture que donnent les parents aux enfants.
 
"Nous devons maintenant trouver comment modifier la prise de poids à l'enfance de façon à changer le comportement et les besoins du corps et du cerveau", explique Matthew Gillman, le directeur de cette étude.

tu me fait peur mon fils pese 7.9kg à 6 mois pour 70cm c'est et bon ou pas ma pédiatre enfin une des trois ''ce n'est jamais la même'' m'a dit que c'était trop et qu'il était trop grand à cause de l'alimentation!! c'est possible ca un bébé peut TROP grandir à cause de l'alimentation?  

Un enfant sur huit est touché par l'obésité en France aujourd'hui.
 Le problème avec les enfants, encore plus que les adultes, c'est qu'ils ne savent bien évidemment pas mesurer les qualités nutritionnelles des aliments qu'ils consomment, ni même la manière dont ils les consomment. Dès qu'ils sont en âge d'ouvrir le placard de la cuisine et de saisir seul un paquet de gâteaux au chocolat, le risque d'une alimentation non contrôlée et parfois totalement anarchique est très souvent source de surpoids.  
Votre rôle, reprendre le contrôle de la situation dès le plus jeune âge. Saviez-vous que 57 % des 2-19 ans choisissent seul leur goûter ! Et, bien entendu, celui-ci est rarement un fruit, mais plutôt une barre chocolatée (ne contenant pas moins de… 40 % de matière grasse !)  
 
 
Dans le nouveau carnet de santé, courbes de corpulence, de croissance et de poids sont associées. Voici comment s'en servir, en commençant par ce calcul :
 
Indice de corpulence = Poids (en kilos) divisé par taille x taille (en mètre)
- Reportez le chiffre sur le tableau, à sa place sur l'échelle de gauche (échelle verticale = indice de corpulence) et tracez au crayon à partir de ce point une ligne horizontale qui rejoint, sur l'échelle horizontale, celle de l'âge de votre bébé (tracez au crayon une ligne verticale) ;
- Inscrivez un point là où les deux lignes se croisent ;
- À dates régulières, reliez les deux points ainsi déterminés : vous tracerez ainsi la courbe d'indice de corpulence ;
- Comparez-la avec les courbes types et parlez-en avec le pédiatre, qui se fiera à la courbe pour prévenir un éventuel risque d'obésité.  
 
 
 
L'obésité menace dès lors que le poids de Bébé, par rapport à sa taille, dépasse la moyenne de 20 %. Par exemple, 16 kg pour un enfant de deux ans mesurant 90 cm, c'est trop gros ! Pour prévenir l'obésité, il est essentiel de veiller au suivi régulier de la courbe (mais pas quotidien non plus, attention à l'obsession !) et de prendre les mesures qui s'imposent. Mais, plus important encore, cette courbe met en évidence deux moment stratégiques qu'il faut surveiller tout particulièrement Bébé.
 
 
Le premier cap : il survient vers un an… Au cours de sa première année, Bébé fait le plein de "carburant" et d'énergie, et il en faut pour gagner les 25 cm qu'il va prendre en douze mois ! Résultat, avant un an, il est un peu dodu et la courbe de corpulence monte en flèche. L'important, c'est le pic, vers un an, où la courbe "retombe". A partir de ce cap, Bébé se "dépouponne" et ses besoins diminuent considérablement. Avec ses premiers pas, il commence à dépenser l'énergie accumulée et à s'affiner. Peu à peu, de tout rond, Bébé devient tout long… Surtout, ce n'est pas une raison pour ajouter une ration supplémentaire !
 
 
Le second cap : il se situe vers 5-6 ans. Votre enfant s'étoffe et la courbe de corpulence remonte. C'est normal. Mais attention si ce second "pic" de la courbe survient précocement, c'est-à-dire vers trois ans. Là, on parle tout de suite de surpoids et il faut agir !
 
 
Pour lutter contre l'obésité, pas question de soumettre les petits bouts à un régime strict, au risque de nuire à leur croissance… Et pas question non plus d'interdire au sens stricte tel ou tel aliment.
Dans une alimentation équilibrée, tout aliment a sa place ! Un repérage précoce accompagné de nouveaux comportements, concernant aussi bien l'alimentation que le mode de vie, suffit souvent à venir à bout du problème avant qu'il ne s'installe "pour de bon".
 
Pour lutter contre l'obésité, l'implication de toute la famille est indispensable ! Surtout que l'histoire familiale n'est pas à négliger : le risque d'obésité de l'enfant est multiplié par 3 si l'un des parents est obèse, par 6 quand les deux le sont… D'ailleurs, les spécialistes insistent sur l'importance du repas familial dans la prévention de l'obésité. L'éducation à l'alimentation commence aussi à la table familiale ! Contrairement aux États-Unis, où les enfants de moins de deux ans ont déjà les mauvaises habitudes alimentaires de leurs parents : par exemple, les frites sont chaque jour au menu de 9 % des bébés de 9 à 11 mois et 21 % des 19-24 mois. Un exemple à ne surtout pas suivre…
 
 
Les solutions pour prévenir la prise de poids sont simples et de bon sens : repas structurés et équilibrés, menus variés, mastication lente, surveillance des aliments consommés, prise de conscience de la composition des aliments. Tout en tenant compte des goûts de l'enfant, mais sans céder à toutes ses envies ! Parents et grands-parents doivent aussi apprendre à renoncer au "bonbon récompense" comme signe d'amour ou de réconfort. Et cela, sans culpabiliser !  
 
Dernier petit effort : l'activité physique. 20 ou 25 min par jour sont consacrées à une activité physique modérée à rigoureuse. Or, avant trois ans, et selon les recommandations en vigueur, la plupart des enfants devraient totaliser au moins 60 min d'activités physiques modérées à fortes par jour